Santé & Vaccinations

Nous vous invitons à consulter régulièrement avant votre départ la ou les fiche(s) pays du ministère français des affaires étrangères relative(s) à votre voyage sur le site Internet www.diplomatie.fr, rubrique “Le Français et l’étranger” ou de vous renseigner par téléphone au 01.43.17.86.86 (cellule de veille).

Santé – Aptitudes – Certificats médicaux

  • Visite médicale : pour les trekkings en haute altitude, il est souhaitable d’effectuer une visite de contrôle auprès de votre médecin ou mieux, une "consultation médicale d'altitude". Cette visite vous permettra de vérifier que votre état de santé ne présente pas de contre-indications au voyage envisagé. Veuillez vous rendre dans la rubrique "Altitude et Trekking", en bas de cette page, pour obtenir toutes les informations concernant cette consultation.
  • Pour nos circuits d’un niveau de difficulté « bons marcheurs » et « très bons marcheurs », merci de nous adresser soit une liste des principaux trekkings que vous avez déjà réalisés, soit un certificat médical précisant votre aptitude à un effort long et soutenu.
  • Personnes de plus de 65 ans : Pour les voyages dont l’altitude est supérieure à 2000 m et pour tous voyages dont la cotation est « bons marcheurs » et « très bons marcheurs », un "certificat médical d’aptitude en altitude et à un effort long et soutenu" doit nous être obligatoirement adressé.
  • Yogas et Techniques Bien-Être : un certificat médical de non contre-indication à la pratique du sport (cardio-vasculaire, musculation, étirements) doit impérativement nous être transmis - Si vous ne souhaitez pas participer à ces séances qui sont facultatives, vous n’avez pas besoin de fournir un certificat médical. Sans le certificat médical, nous ne pourrions vous laisser suivre les séances sur le corps. Vous ne pourriez participer qu'aux séances "Esprit" (méditation, relaxation, sophrologie).

Informations pratiques

Avant le départ

  • souscrivez à un contrat d'assistance et d'assurance 
  • consultez votre médecin généraliste ou un centre de vaccinations internationales afin de faire le point sur votre carnet de vaccination
  • préparez une petite trousse à pharmacie.
    Une trousse type sera composée de :
    - des médicaments contre la fièvre et la douleur (préférer le paracétamol à l'aspirine)
    - des anti-diarrhéiques (pansements intestinaux et anti-secrétoires)
    - des antiémétiques contre les vomissements
    - des antispasmodiques
    - des anti-inflammatoires notamment lors de trekkings si vous êtes à risques (tendinites,....)
    - un collyre
    - un antiseptique cutané
    - une pommade apaisante en cas de brûlure (solaire ou autre)
    - un traitement antiallergique et une crème contre les démangeaisons
    - des compresses, pansements, bandes, sutures adhésives style stéri-strips
    - une bande de contention type Elastoplast
    - une paire de ciseaux, un thermomètre frontal ou électronique, une pince à épiler,
    - une crème solaire protection 30 pour les zones de montagne et les régions tropicales
  • si vous êtes porteur de lentilles de contact ou de verres correcteurs, nous vous invitons à emporter une paire supplémentaire en cas de perte ou casse

Durant le vol

  • de boire régulièrement (de l'eau) car nous nous déshydratons fortement dans la cabine où l'air est très sec. Les porteurs de lentilles de contact pourront d'ailleurs préférer les retirer durant le vol et de porter leurs lunettes de rechange.
  • afin d'éviter les problèmes de circulation veineuse, mettre des bas de contention, bouger les pieds, se lever, marcher le plus souvent possible, et éviter de croiser les jambes.
  • si vous avez peur de l'avion, bien que celui ci reste statistiquement le moyen de transport le plus sûr, vous pourriez prendre une petite dose de tranquillisants avant le départ, selon ce que votre médecin vous conseillera.

Durant le séjour

  • Lors des voyages, vous êtes exposé, durant les premiers jours, aux risques d'acclimatation : adaptation à la chaleur ou au froid, au soleil, à l'altitude selon les destinations, et surtout, à l'alimentation locale.
  • Le but va donc être de se protéger contre les maladies transmises :
    • par les aliments et par l'eau, que l'on boit ou dans celle où l'on se baigne.
    • par les animaux, tels que les moustiques qui peuvent être redoutables dans certaines régions.
    • par les humains du fait des risques de contamination sexuelle

 

La "tourista" ou diarrhée du voyageur

Pour l'éviter :

Cette diarrhée, un "grand classique..." reste plus plus gênante dans la majorité des cas que grave sauf aux âges extrêmes de la vie tel que les nourrissons ou les personnes âgées.

Evitez les glaces, les oeufs insuffisamment cuits, le lait non pasteurisé ou non bouilli.
Les viandes et les poissons doivent être très cuits et mangés chauds.
Il est souvent moins dangereux de consommer directement à un étal de rue dans un marché ou au bord d'une route, qu'au buffet froid d'un hôtel...
L'eau devra être traitée (par filtration, par désinfection chimique ou par micro-filtration.

Pour la soigner :

Utilisez avec modération et pas plus de 24h, des médicaments dits "anti-sécrétoires" tels que l'Imodium, l'Arestal, le Tiorfan (risques de blocages intestinaux douloureux et durables si surdosage dans la quantité ou dans la durée...)
Préférez un pansement intestinal type Smecta, Actapulgite.
Compensez les pertes liquidiennes en buvant beaucoup de thé, infusions, Coca-Cola ou Pepsi-Cola, sels de réhydratation oraux.
En cas de fièvre, il faudra recourir à l'antibiotique conseillé par votre médecin avant le voyage.
Une diarrhée persistante après 2 ou 3 jours d'auto-médication doit conduire à un avis médical. Consultez votre accompagnateur afin qu'il organise une consultation.
La règle numéro 1 sera donc le "lavage des mains", une règle d'hygiène impérative.
La deuxième règle est d'éviter de consommer des aliments crus ou froids (ou refroidis). Les salades seront donc à bannir....
Il est impératif de toujours consommer des boissons (eaux ou boissons gazeuses) en bouteille, décapsulées devant vous.

Le paludisme ou la malaria

Il s'agit d'une maladie fébrile qui peut être grave si elle n'est pas traitée rapidement. Il faut y penser devant toute fièvre survenant pendant et, surtout, après un séjour en zone tropicale. Il est transmis par un moustique femelle qui pique au crépuscule et pendant la nuit, plus volontiers en saison humide, et jamais au-dessus de 1500 m.

Quelles protections ?

Les insecticides (aérosols, diffuseurs électriques, tortillons fumigènes)
Ils sont efficaces, non toxiques pour l’homme et les animaux de son entourage.

Les vêtements
S’il est facile de recommander aux voyageurs le port de vêtements couvrants, il est évident que ces conseils seront difficilement suivis dans des régions chaudes et ensoleillées. Il faudra imprégner chemises, tee-shirts et pantalons par pulvérisation ou par trempage d’insecticide vestimentaire (à base de perméthrine et de ses dérivés) qui résistent pendant plusieurs semaines à plusieurs lavages.

Les moustiquaires
La nuit (ou pendant la sieste) les moustiquaires imprégnées d’insecticides par trempage (ou pré-imprégnées à l’achat) sont une protection efficace et indispensable, en particulier contre le paludisme (à condition d’être bien « bordées », de ne pas être trouées et de ne pas s’y enfermer avec un moustique).

Les répulsifs cutanés ou repellents
Ils repoussent les moustiques sans les tuer contrairement aux insecticides. Leur efficacité, expérimentée plus comme des cosmétiques que comme des produits pharmaceutiques, n’est pas toujours évidente en pratique. L’application devra être répétée dans la journée. Parmi les très nombreux répulsifs, un certain nombre bénéficient d’un avis favorable de l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) : ce sont ceux dont les substances actives à concentration efficace sont le DEET, l’IR 3535 et le Citriodiol.

Les femmes enceintes et les enfants devront utiliser des produits aux dosages adaptés.

 

Prévention médicamenteuse
Vous devrez suivre votre traitement anti-paludisme pendant tout le voyage, pas avant (sauf pour le *Lariam dont la première des prises hebdomadaires doit se faire 10 jours avant le départ, pour des raisons autant d'efficacité que de tolérance), puis, ce qui est fastidieux mais indispensable, pendant les 4 semaines qui suivent le retour (car c’est dans cette période que le risque de crise de paludisme est le plus important); la *Malarone fait exception à cette contrainte ne devant être prise que pendant 1 semaine après le retour.

Altitude et trekking

Un lieu-commun fréquent (mais faux) fait dire qu’on va en montagne pour s’oxygéner! S’il est vrai, que l’air y est moins pollué, la pression d’oxygène de l’air ambiant diminue à mesure que l’altitude s’élève (d’un tiers à 3500 mètres, de moitié à 5500 mètres, des deux-tiers au sommet de l’Everest). C’est cette diminution de la quantité d’oxygène disponible qui peut être la cause d’inconfort d’abord, d’accidents mineurs ensuite (mal aigu des montagnes), d’accidents graves enfin (œdème pulmonaire et œdème cérébral de haute altitude).
Le MAM peut survenir lors d’une ascension mais aussi d’une arrivée dans un aéroport ou dans une ville situés à plus de 3500 mètres ( La Paz en Bolivie et Cuzco au Pérou par exemple).

La première (et, peut-être la plus importante) des mesures de prévention doit intervenir avant le départ : c’est la consultation dans un centre de médecine de montagne. C’est lors de cette consultation que seront décelées l’aptitude ou les contre-indications et prodigués les conseils qui diminueront les risques d’ incidents mineurs ou d’accidents graves, responsables de rapatriements sanitaires de plus en plus fréquents, qui pourraient être évités par une prévention bien conduite.

A qui conseiller cette consultation ?
- A ceux qui peuvent présenter un risque : pathologie connue cardiaque ou respiratoire.
- A ceux qui ont mal supporté un voyage antérieur, quelle que soit l’altitude à laquelle sont survenus les symptômes.
- A partir de 4000 mètres, à tous ceux dont il s’agit du premier séjour en haute altitude, même jeunes, même sportifs entraînés (rappelons que la survenue d’un MAM est individuelle et indépendante de l’âge et de la condition physique)
- Aux trekkeurs de « vraie » haute altitude, à partir de 5000 mètres, si le trek projeté monte plus haut que les treks antérieurs.

Qui pratique cette consultation ?
Plutôt que le médecin traitant ou le cardiologue, qui ne constateront que des contre-indications relatives, il est recommandé de consulter un spécialiste de médecine de montagne.
La consultation et, en particulier le test de résistance à l’hypoxie, qui mettant, au repos puis à l’effort, le patient en simulation d’altitude vers 5000 mètres, évalueront sa capacité à s’y adapter.

Les conseils seront alors donnés : prescription de traitement préventif (Acétazolamide), mais aussi conseils d’ascension (qui relèvent surtout de la responsabilité de l’organisateur du trek) : défaut d’acclimatation, montée trop rapide, séjour prolongé en très haute altitude, présence tout au long du trek d’un caisson hyperbare portable (et de personnes sachant l’utiliser).

Où trouver une consultation de médecine de montagne ?
Il est, bien évidemment, plus facile de consulter dans les régions de montagne (Lyon, Grenoble, Chamonix, Toulouse) mais aussi à Paris, Marseille ou Nantes.
Plutôt que d’établir une liste plus ou moins complète de ces consultations, nous répondrons par courriel à tous ceux qui n’en auraient pas trouvé dans les CHU ou CHR de leurs régions.

Un point pratique (non négligeable) : la Sécurité Sociale prend en charge cette consultation si elle est prescrite par le médecin traitant.

 L'hydratation

Nous nous déshydratons très rapidement en trekking.

Le volume et la fréquence d’hydratation dépendent de l’intensité de l’effort, de la température et de l’ensoleillement.

Ainsi, pour une marche de 6 heures , par température modérée, le besoin en eau lié à la marche ne dépasse guère 2 litres pendant la durée totale de la randonnée, auxquels il faut ajouter 1,5 litre exigé par le métabolisme de base. A température modérée, une consommation calorique de 1 000 kilocalories correspond à une demande hydrique d’environ 1 litre. Voici quelques données en fonction du temps de marche :

Environ 4 heures de marche : environ 2,5 litres/jour.

5 à 6 heures de marches : de l’ordre de 3 à 4 litres/jour.

Plus de 6 heures de marche : de l’ordre de 4 à 5 litres/jour.

On peut réduire cette demande hydrique en limitant la transpiration parasite : il faut porter des vêtements thermorespirants, se découvrir pendant la montée pour vite se couvrir à la moindre halte.

Le manque d'hydratation entraîne une baisse des performances immédiates et provoque au bout de quelques jours claquages, déchirures et tendinites. Il sera donc essentiel de bien vous hydrater durant le trekking afin de l'apprécier jusqu'au bout.

 Les ampoules

L'ampoule est la hantise du randonneur et elle peut devenir un sévère handicap lors d'un trek, pouvant même devoir mettre fin au voyage. Voici donc 10 règles pour garder ses pieds en bon état.

1 Portez vos nouvelles chaussures avant de partir en trek : surtout ne partez pas en trek avec des chaussures rigides neuves, il est vraiment impératif que vous effectuiez une dizaine de randonnées pour les "casser".
2 Portez des chaussures adaptées au pied : sans points durs, ni trop grandes, ni surtout trop petites.
3 Changez de chaussures suivant la nature du terrain : préférez ainsi les chaussures souples (trail, sandales, etc.) lors de longues portions à plat, sur le goudron, et réservez les chaussures rigides aux terrains difficiles.
4 Adoptez les bâtons pour les descentes, afin d’éviter les microtraumatismes aux extrémités.
5 Utilisez des chaussettes propres et sèches (prendre trois paires au minimum pour un trek) : on préfèrera des chaussettes anti-frottements, évacuant la transpiration.
6 “Tannez” vos pieds quelques semaines avant le trek en les enduisant avec une pommade de type Nok, une solution aqueuse de formol à 5%, ou en les frottant avec une pierre d’alun mouillée (chlorhydrate d’aluminium), etc.
7 Protégez en prévention les zones exposées avec du sparadrap ou des pansements hydrocolloïdes (protégés eux-mêmes par du sparadrap pour éviter qu’ils ne collent aux chaussettes). Il ne faut pas attendre l’ampoule et mettre ces protections avant ou dès l’apparition d’une rougeur.
8 Utilisez du talc ou des pommades lubrifiantes pour réduire les frottements.
9 Gardez les pieds au sec, l’humidité, la macération, favorisant le décollement de l’épiderme externe. Il faudra les sécher après chaque traversée de rivière.
10 Veillez à la bonne hygiène de vos pieds.

Si l'ampoule est là, voici quelques conseils pour la soigner :

Si l'ampoule est fermée :

1- Laver (si possible) le pied à l'eau et au savon.
2- Percer l'ampoule avec une aiguille (si possible stérile) et évacuer le liquide séreux.
3- Sécher sans enlever la peau
4- Eventuellement (en fonction de la taille de l'ampoule) Appliquer un pansement hydro colloïde (J'y reviendrais en fin d'article) et un sparadrap type élastoplast dessus. Laisser en place 2 à 3 jours et enlever délicatement pour ne pas arracher la peau fragile. Soins avec crème hydratante ensuite.

Si l'ampoule est ouverte :

La procédure est pratiquement la même : Ill faut essayer de conserver la peau de protection si c''est encore possible, sinon il faut découper la peau au ras de la peau saine après lavage et appliquer un pansement hydro colloïde.

Les pansements hydro colloïdes :
Tout le monde connait le "Compeed" mais il existe des plaques pour un usage médical qui servent dans les cas de plaies ou d'escarres.
Le "compeed" est bien mais vraiment pas donné...
Ces plaques vendues en pharmacie peuvent remplacer le "compeed". Elles peuvent être découpées à dimension.

L'usage d'un antiseptique n'est pas nécessaire, un bon lavage des pieds à l'eau et au savon est largement suffisant. Les antiseptiques sont souvent trop agressifs pour la nouvelle peau qui va se former et en ralentir la formation.

Dans tous les cas, ne pas graisser ni protéger la peau avec un pansement trop longtemps : en empêchant l'ampoule de sécher, vous empêcherez la guérison. Un bonne méthode pour accélérer les choses : éosine sur la plaie : cela sèche et aseptise.